mukhayyar

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Jeudi 15 avril 2010 à 14:07

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/ChevaldeFriseFresqueSurLesParoisSecretesDuCrane-copie-1.jpgMath Rock, Post Rock, Flamenco, Jazz, Noise, Experimental, voilà des genres musicaux abordés de façon remarquable par le groupe Cheval de Frise. Ce duo bordelais formé en 1998 et composé de Thomas Bonvalet (guitare classique amplifiée) et Vincent Beysselance (batterie) offre un univers sonore prodigieusement bouleversant grâce à un travail de composition extrêmement rigoureux aboutissant à une symbiose véritable entre les deux instruments.

Les mélodies abordées par Cheval de Frise alterne fougue et calme et joue parfaitement le jeu des oppositions, rien chez eux n'est linéaire, leur musique est tortueuse autant que subtile et les enchaînements forment une architecture musicale folle et fortement poétique.

Leur musique n'est cela dit pas "tout public" et j'ai dans mon entourage de nombreuses personnes qui ne supportent pas plus de deux minutes d'écoute. Mais pour les mélomanes les plus intrépides et les plus aventureux, amateurs des styles cités plus haut, je recommande vivement l'écoute des Fresques Sur Les Parois Secrètes Du Crâne.
 
Cheval de Frise, duo débridé qui casse les barrières.
 
Cheval de Frise - Lucarnes des combles

Mardi 13 avril 2010 à 19:43

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/DeuterAum.jpgVoilà un disque dont je ne connais rigoureusement rien si ce n'est la musique qui le compose, et à propos du quel j'ai tout de même envie de vous dire deux mots. Déjà ma curiosité m'a poussé à regarder rapidement sur le Net ce qu'on pouvait lire sur Deuter. Et j'ai appris que c'était là une seule et même personne et non un groupe entier, qu'il était l'un des fleurons de la musique New Age et qu'il n'a a priori pas fait que des bonnes choses.

Reste qu'au programme d'Aum on a un subtile mélange de sons d'ambiances (tonnerre, eau, chants oiseaux etc...), d'instruments traditionnels aussi bien que modernes, le tout pour un résultat à mi chemin entre le folk et l'ambient qui étonne autant qu'il plait. C'est assez amusant d'ailleurs parce que l'indéniable aspect mystique de ce disque ressort à la fois par l'utilisation des instruments traditionnels (percussion, sitar, flûte...) et moderne (synthé, basse) que normalement tout oppose.

Aum est de ses albums qu'on écoute au calme en buvant un thé et en lisant un livre sympa, un disque reposant, relaxant mais qui ne tombe pas pour autant dans la catégorie "disques Nature et Découverte" grâce au expérimentations sonores et au véritable travail mélodique. Il est aussi un bon exemple que l'appellation Krautrock est une véritable honte, comment peut-on apposer sur un pareil disque dans la même étiquette que sur un disque comme Tago Mago de Can ? La réponse est simplement que c'est un disque allemand paru en 1972, ce qui pour certains suffit à définir un genre. Nan mais j'vous jure...

Deuter - Aum

Jeudi 8 avril 2010 à 12:06

Quand les musiciens que je fais venir d'Allemagne pour ma Rétrospective dédiée à Moondog auront envie de déjeuner on mangera à douze heure et six minutes pile.

Ce sera le catering de midi six.

Mercredi 7 avril 2010 à 19:05

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/Yolk.gifVoilà deux jours que j'ai débuté mon stage chez Yolk. Alors avant toute chose, Yolk c'est quoi (je part du postulat de base qui établit que vous êtes relativement intime avec la notion de stage) ? Et bien pour répondre à cette question, je ne vois rien de mieux que ce cher Wikipédia étant donné que la page concernant Yolk a très certainement été complété par des membres du collectif et qu'elle résume parfaitement ce qu'est Yolk. Wikipédia tient donc ces propos :

Yolk est un label et un collectif de jazz, fondé en 1999 à Nantes (France) par Alban Darche (saxophone), Jean-Louis Pommier (trombone) et Sébastien Boisseau (contrebasse). Yolk est une plate-forme de création dédiée au jazz, unique dans les Pays de la Loire. Alors que leurs carrières personnelles de solistes les emmènent régulièrement hors de leurs frontières, ils ont fait le choix de l’ancrage en région et du travail en collectif. C’est donc une combinaison de leur histoire, de leurs choix artistiques et citoyens qui les ont conduits à vouloir mener leur vie d’artiste depuis la région des Pays de la Loire. Ils partagent l’idée que le prochain grand pari de la culture sera d’opérer une répartition plus équilibrée dans la population et sur le territoire. Il leur paraît essentiel d’apporter au plus près des gens une culture à la fois riche, exigeante et communicable à un large public.

Le collectif Yolk se compose actuellement de 5 musiciens : Alban Darche, Jean-Louis Pommier, Sébastien Boisseau, Matthieu Donarier et Daniel Casimir. Pour le collectif, la musique est un modèle social. La pédagogie est aussi un aspect central de leur démarche : sensibilisation du jeune public et rencontres avec les musiciens amateurs.

La volonté de garder une cohérence artistique s’est exprimée durant toute la phase de structuration de Yolk, jusque dans la production discographique, secteur pourtant délicat où « l’œuvre » devient « produit ». C’est donc pour rayonner largement et témoigner d’une richesse de création rare au sein d’une même région, que le label « Yolk Records » a vu le jour.

Là c'est moi qui reprend les commandes parce que ça fait déjà beaucoup de Wikipédia d'un coup et moi on sait très bien où ça me mène ces histoires là. Quelques mots sur le label tout de même. Label dont je connais quasiment les 49 références par cœur parce que j'ai dû en établir l'inventaire. Bien que n'ayant pas encore écouté l'intégralité des œuvres produite par Yolk Records, je peux affirmer sans trembler des genoux que nous sommes là face à l'un de ses labels qui établissent une telle cohérence dans la façon de concevoir leur catalogue que, si un disque vous plait, les autres vous plaisons également (je pense à d'autres labels comme Byg Actuel ou ESP notamment). Et ça c'est un véritable gage de qualité.

Pour ce qui est de mes tâches là bas, je devrai (en plus de dresser l'inventaire du label) créer un outil qui optimise la gestion des stocks dudit label (ce qui éviterait idéalement au prochain stagiaire de refaire l'inventaire à nouveau), établir une base de donnée répertoriant toutes les instances du Jazz dans les Pays de la Loire (base de données que je pourrai m'approprier pour mon projet sur Moondog), aider à l'organisation d'un concert au Pannonica le 28 avril prochain, ainsi que d'un Festival à Paris qui aura lieu les 10, 11 et 12 mai. Le bonus est la rencontre avec les musiciens cités plus haut ainsi qu'une équipe administrative bien cool, une ambiance sonore jazzy et échantillons de disque gratos.

En guise de d'échantillon j'opte pour un guitariste signé par ce label, parce que j'aime la guitare.
 
Alexis Thérain - Vers l’Aisne

Lundi 5 avril 2010 à 10:17

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/PierreHenryLevoyage.jpgLa musique concrète. Une vaste plaisanterie pour une élite bizarroïde et azimuté, ou une véritable recherche sonore ? Je serai bien incapable de répondre à une telle question. Quoi qu'il en soit, pour tout être un tant soit peu intéressé par les musiques expérimentales, le Voyage de Pierre Henry est une pièce culte. Pierre Henry vous connaissez forcément au travers du morceau "Psyché Rock" composé en collaboration avec Michel Colombier qui se trouve sur Messe pour le temps présent (1967), album composé à la demande du chorégraphe Maurice Béjart pour accompagner sa création éponyme.

Dans le Voyage, composé 5 ans auparavant, il est question de la mort, thème cher à Pierre Henry. Cet album est  en effet composé d'après le Livre des morts tibétain (instructions à remettre au défunt pour que ce dernier échappe au cycle de la renaissance et de la vie - Wikipedia). Au programme bidouillages sonores divers autant qu'étranges (du larsen en rut majeur au coussin péteur) dans la grande tradition de la musique dite pour bande. Les pistes sont maltraités, les sons passent quasiment constamment à l'envers, ici pas d'harmonies ou de travail mélodique, bref amateurs de pop passez votre chemin.

Véritable réflexion sur la vie ("Souffle") au travers de la mort ("Après la mort"), le Voyage est, à l'image de son sujet, surprenant, changeant, incompréhensible autant qu'évident, trop long ? ou trop court ? aléatoire, grave, déchirant. Enfin, une chose est sûre, on n'en sort pas indemne.

Pierre Henry - Divinités paisibles

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