mukhayyar

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Jeudi 1er avril 2010 à 13:26

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/DamBarnum-copie-1.jpg Voici un article qui contrastera très certainement avec le reste de ceux que j'écrirai sur ce blog. Mais ce n'est pas un mal en soit. Ici il ne sera donc, pour une fois, pas question de Jazz, de musique Classique ou Expérimentale ou encore de Post-Rock. Mais bel et bien de chanson française. Le contexte est particulier cela dit. Il s'avère qu'en novembre 2007 j'avais interviewé Damien et J-P, respectivement bassiste et guitariste du groupe LUKE pour un journal étudiant auquel je participais à l'époque. J'avais récupéré le numéro de Damien pour des raisons pratiques. Lors de la sortie du dernier album de LUKE - D'autre part (2010) - je lui avais envoyé un texto pour souhaiter la réussite à tout le groupe pour cette nouvelle aventure.

Ça aurait très bien pu s'arrêter là, mais Damien m'a répondu en me demandant si je pouvais avoir des plans concert sur Nantes pour Dam Barnum, son projet solo qu'il développe parallèlement à LUKE. Or comme je souhaite bosser dans l'événementiel culturel, je lui répond à mon tour que c'est largement envisageable. Donc on discute pas mal des dates possibles, des conditions etc... Du coup il m'envoie des maquettes pour démarcher des lieux sympa pour jouer sa musique. En ce moment j'y travaille donc je ne manquerai pas de vous tenir au courant.

Reste qu'il souhaitait également filmer son concert à l'Olympic de Nantes en première partie de LUKE. Et c'est là qu'il pense à faire appel à moi pour savoir si à tout hasard je n'ai pas une idée pour organiser ça. Donc je me rencarde à ma fac pour voir s'il y a pas moyen d'emprunter du matériel. J'obtiens une caméra et son pied plutôt chouette et avec ça, du coup, un Pass' "all access" pour le concert. Là dessus Damien me dit que je peux récupérer une autre caméra plus petite pour filmer depuis le public, chez une amie à lui. Je vais donc la chercher chez des gens vraiment super sympa, et fan de Moondog par dessus le marché.

Je propose à Damien, en plus de ça, qu'il me fournisse un Pass' supplémentaire pour ce cher Adrien, qui a pour habitude de prendre de sacrément belles photos. J'envoie deux trois échantillons en guise de preuve (dont une photo du showcase de LUKE en 2007 à la FNAC de Nantes), résultat : il est okay, roule pour le second Pass. du coup une fois là bas, on installe la caméra à la régie pour repiquer le son de la console, Adrien vaque devant la scène pour y prendre ses photos et moi je déambule dans la salle avec la petite caméra d'appoint lors de la première partie donc. Après pour ce qui est du concert de LUKE c'était bien sympa, l'idée de cet article n'étant pas de faire un rapport de concert, je ne vais pas m'étendre sur le sujet, mais deux trois mots pour dire que c'était cool ne me coûtent rien. Honnêtement c'était un bon concert, ils prenaient du plaisir à jouer, ça alternait entre morceaux énergiques et petites balades juste comme il fallait, c'était varié et pas chiant sur la durée.

Bref, voilà comment finir un concert à l'Olympic dans les loges jusqu'à 2h du matin, à discuter guitare et musique avec les membres d'un groupe de Rock tout en ayant un accès illimité au frigo (et de fait aux bières et au coca). Ce fut donc une excellente soirée passé avec Adrien dans une ambiance assez amusante avec des gens sympa qui se prennent pas la tête.
 
Maintenant il va falloir monter les vidéos. Que du bonheur en perspective.

Dam Barnum - Colères en attente :

Lundi 29 mars 2010 à 14:19

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/BinaryTree.jpg

Troisième article pour Binary Tree, il n'y a pas de hasard, c'est un trio. Je vous ai touché deux mots à propos de mon groupe dans le premier article de ce blog, or en ce qui concerne Binary Tree il y a moyen d'en dire un peu plus. Il s'agit d'un groupe de musique donc, jusque là tout va bien, composé de trois guitaristes aux styles et aux approches très différentes, Lord Raav aime avant tout la musique électronique, Viscount Flürk les musiques plus noise, et personnellement je suis plus intéressé par l'ambient et les musiques plus planantes. Reste que si le groupe n'existe que depuis décembre 2009, nous avions tous déjà joué ensemble au sein d'Elizabeth III, et jammé de nombreuse fois, on peut donc parler d'une réelle complicité entre nous trois. Complicité qui nous permet d'avancer facilement et de travailler dans la bonne humeur. On peut rajouter que, comme le signalait Raav : « C'est le premier groupe que je connaisse où on ne rencontre pas de problème d'ego », et c'est vrai que c'est agréable.

Le groupe à l'origine ne comprenait que (et c'est déjà pas si mal) Flürk et Raav, mais était plus un prétexte à des jams sans fin sur fond de drones tonitruants qu'à la composition de véritables morceaux. Je me suis donc ajouté au mélange pour y mettre mon grain de sel. Avec moi j'amenais également un vaste projet : préparer en trois mois, trois morceaux d'un total de trois quart d'heure, dans le but de les jouer au Musée des Beaux Arts de Nantes lors de la soirée étudiante organisée là bas par une amie de ma promo. En plus de cela j'ai demandé au groupe de composer une musique pour agrémenter une vidéo réalisée par Tote. Finalement le concept de vidéo restera, Tote rejoint le groupe et a travaillé d'arrache pied pour pondre trois vidéos de 15 minutes, prêtes en temps et en heure pour le concert. Concert qui fut, on peut bien le dire, un petit succès. L'aspect modulable du groupe nous a permis de jouer sur trois créneaux horaires, à 20h15 / 21h15 & 22h15, un morceau par créneau. Nous jouions dans une salle carrée, sur un mur étaient projetés les vidéos, au milieu, le public les regardait assis sur des coussins bleus, et derrière lui nous jouions la bande son. Les échos furent plutôt bons, ce qui est un comble quand on sait que sur scène nous utilisons pas moins de 5 pédales de Delay sur scène.

Les 10 et 11 avril nous allons enregistrer une maquette pour promouvoir notre musique. Nous bénéficierons pour ça de la nouvelle maison de mes parents, encore vide à l'heure actuelle, avec ses grandes pièces, ses drôles de recoins, ses parquets ou ses moquettes (tant qu'elles sont encore là) au choix, pour tester toute sorte de chose. Au son nous aurons Simon, qui est en quelque sorte l'ingénieur officiel du groupe, et son matériel tout droit venu du Lycée Léonard de Vinci. Deux jours durant nous allons enregistrer des bribes de morceaux, diverses parties, des sons étranges aussi, des nappes. Puis nous mixerons le tout en superposant les couches avec des fondus, un peu à l'image du morceau "Echoes" de Pink Floyd sur Meddle (1971), ou de Sigus Rós. Les morceaux ne prendront donc vraiment forme qu'à ce moment précis.

A la fin du mois de mai nous devrions nous produire sur les Chantiers Navals de Saint Nazaire dans le cadre d'un événement sur l'architecture de ce lieu étonnant, entre friche industrielle et cimetière marin. Ce projet est mené par la jeune association de l'Atelier Flexible, au programme : une véritable réflexion sur le territoire animé par de la danse, de la photographie, des ateliers interactifs, du théâtre et de la musique. A cette occasion nous errerons dans les ruines et composerons sur place une pièce inédite. Le projet est encore en phase de construction (ça reste avant tout une histoire d'architectes), je vous tiendrai sûrement au courant d'ici là.

En attendant la maquette, je vous invite à écouter les ébauches sur notre Myspace.

Binary Tree - Corail :

Lundi 29 mars 2010 à 9:36

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/Moondog.jpgCertain l'attendaient, d'autres le redoutaient, il est venu le temps pour moi de vous parler un peu d'un artiste qui compte plus énormément à mes yeux, et essentiellement à mes oreilles. Je veux bien évidement parler de Moondog. Ce compositeur américain, aveugle, né en 1916 et mort il y a près de dix ans en 1999, créateur d'une œuvre mélangeant jazz, musique classique et musique du monde dans une richesse harmonique et mélodique remarquable et une complexité rythmique prodigieuse. Je n'ai encore jamais vraiment réussi à narrer ma rencontre avec sa musique jusqu'alors, mais je pense que c'était avant tout une question de contexte, je me voyais mal raconter ma vie sur le site web que j'ai consacrer à Moondog (on va y revenir). Alors je vais débuter par là, et ici même.

Quand on y repense, Moondog je le connaissais depuis longtemps, sa composition "Bird's Lament" (1969) trotte dans nos têtes à tous et toutes depuis que Mr Scruff l'a samplée (en bousculant la rythmique pour en faire un 4/4 plus commercial, ce qui perd selon moi un des nombreux intérêt de cette composition) pour son titre "Get a Move on" (1999). Nombre d'entre vous ont dû voir ce film merveilleux qu'est le Big Lebowski ? Dans une scène psychédélique à souhait où the Duke joue au bowling dans le cosmos, on peut entendre le morceau "Stamping Ground" (1969).

Mais au delà de ça, il y a encore deux ans, pour moi, le compositeur de ces morceaux était un parfait inconnu et je ne ressentais alors aucun désir d'en savoir plus. C'est ma rencontre avec Sed, dans les rues de Nantes qui fut l'élément déclencheur de ce qui va suivre. Il est cocasse de constater que Moondog était avant tout un homme de la rue, et que c'est dans celle ci que j'ai rencontré celui qui allait me faire prendre conscience de son importance. Je rentrais de l'Olympic suite à un concert (Aaron probablement, avec Cocoon en première partie, mais j'avais été invité par Olivier Coursier). Il faisais nuit, j'étais radicalement loin de chez moi, les tramways ne passaient plus vraiment, et la dernière fois que j'avais fais ce trajet à pied ça m'avais couté mon téléphone portable. Voyant donc une silhouette d'apparence normale (comme je me trompais) quelques mètres devant moi, je la rattrapa pour découvrir un jeune mec à qui j'expliqua ma situation et mon envie de faire un bout de route avec lui, par mesure de sécurité il me demanda tout de même si je n'avais pas l'intention de lui voler son portable en guise de compensation pour la dernière fois. On est rentré ensemble, on a parlé musique, littérature et humour, on s'est trouvé mille points communs, notamment le fait d'habiter dans le même quartier à l'autre bout de la ville. Échange de numéro, à plus. Quelques jours plus tard, soirée chez lui, c'est petit, y a plein de gens, des roumains, des colombiens, ça parle de politique et d'art dans une ambiance incroyable, autour d'alcool de prune. Et puis Sed me fait écouter la musique d'un vieux viking, qui composait des musiques percussives dans les rues de New York et semblait avoir inventé la techno 25 ans avant l'heure tellement ses rythmiques étaient étranges. Plus tard j'ai appris qu'il s'agissait de More Moondog (1956).

Suite à cette soirée et cette double rencontre, j'ai décidé de creuser un peu autour de ce personnage si particulier. J'ai acheté son disque Elpmas (1992), un des derniers, sorte de manifeste contre les mauvais traitements infligés au peuple aborigène sur fond de canons joués au marimba. Ce disque est et va surement rester encore longtemps un des mes albums préférés. Je continue de découvrir Moondog au travers de sa musique essentiellement, puis en lisant les quelques articles qu'on peut trouver sur le Net à son sujet. Partant de ce constat, qu'il n'existe que trop peu de base d'informations véritable sur un homme qui véhicule pourtant une histoire d'une richesse considérable, je commence à travailler sur une micro biographie en français, en glanant ça et là quelques informations. Puis, en mai 2009, pour le webine Vapeur Mauve, je réalise l'interview de Stefan Lakatos, disciple de Moondog. Stefan était aux cotés de Moondog du milieu des années 80 jusqu'à sa mort. Moondog lui a transmis sa façon de concevoir des rythmes et ses procédés musicaux, dix ans durant. Stefan est aujourd'hui un des représentant majeur de la musique de Moondog, et le seul véritable joueur de Trimba (instrument triangulaire fabriqué par Moondog dans les années 40, qui est en quelque sorte la marque de fabrique de ses compositions).

Autour de ma biographie et de cette interview, j'ai décidé de bâtir un véritable site Internet, regroupant la discographie complète, des documents sonores et visuels, des anecdotes, des interviews, des notes sur ses instruments et procédés musicaux, des traces de ses films et des livres qui traitent de lui d'une façon ou d'une autre. S'en suit une année de travail acharné, un quotidien Moondog (mes proches pourront en témoigner), pour arriver à un résultat dont je suis extrêmement fier : http://fr-moondog.com (design réalisé par Petrif). Alors certes je n'ai pas de concurrence, il n'existe pas de site officiel, mais reste que le résultat est là, ce site est à l'heure actuelle le plus documenté en ce qui concerne Moondog. Et la vie de ce dernier est tellement remplie d'anecdotes et d'histoires merveilleuses qu'il risque d'être perpétuellement mis à jour.

Si jamais certain d'entre vous sont intrigués par ce viking de la 6ème Avenue, je les invite à visiter mon site. Et je ne manquerai pas de vous en reparler, de toute façon.
 
Moondog - Bird's Lament :

Dimanche 28 mars 2010 à 16:22

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/Mukhayyar.jpgPuisqu'il faut commencer, commençons. Ou recommençons pour être plus précis. Jadis pROCK, puis Mr Aura County, me voilà maintenant Mukhayyar. Tout un concept. Mukhayyar vient du perse et signifie « Celle qui est choisie, la plus belle » (ce mot donnera son nom à la laine mohair mais c'est une tout autre histoire). C'est également le nom que j'ai donné à l'association que j'ai fondé à la fin de l'année 2009 avec deux camarades de classe. Une association dont l'objet est de promouvoir des musiciens fondateurs et influents pourtant méconnus du public. Je reviendrai très certainement sur cette association plus loin dans ce blog. Sir Mukhayyar est également le nom que je porte au sein du groupe Binary Tree, trio de guitare conceptuel, alliant ambient, noise, post-rock et musique expérimentale, le tout sur fond de vidéo abstraite réalisées par Tote. Je reviendrai également probablement sur ce groupe. Pour finir sur le pseudonyme, Mukhayyar contient toutes les lettres de mon prénom : Amaury.

Actuellement j'étudie à l'université de Nantes en Licence 3 au sein du département Information & Communication. Après deux années de BTS Management des Unités Commerciales je peux vous assurer que je reviens à la vie dans cet univers bercé de culture et de travaux dans l'ensemble passionnant, une véritable libération. Je souhaite à terme travailler dans l'événementiel culturel, organiser des festivals, des concerts, travailler auprès d'artistes. J'y travaille dès maintenant d'ailleurs. En attendant, après la Licence 3 j'ai la ferme intention d'intégrer le Master 1 Rédacteur et concepteur de contenu multimédia et poursuivre jusqu'au Master 2. J'y suis, j'y reste, tout un programme.

Quant au contenu de ce blog, a priori il sera axé sur la musique. Mais ! Contrairement aux précédents, je ne me cantonnerai pas à un seul style d'écriture. Donc pas d'encyclopédie pompée sur Wikipedia, et pas de succession de chroniques de disques, mais plutôt un bon gros mélange. Et surtout une forte dose de vécu, je souhaite aborder des sujets musicaux qui touchent particulièrement à ce que je suis. Ce qui ne m'empêchera pas de vous parler de mes coups de cœur et découvertes de temps à autre évidement.

Il est amusant de noter que j'ai commencé la rédaction de cet article avec Wish You Were Here des Pink Floyd (1975) posé sur ma platine, quand on sait que c'est LE disque (écouté en CD à l'époque) qui m'a fait rencontrer la musique, à une époque où je prenais un à un les disques de mes parents pour voir ce que ça valait et chercher ma voie. Le 21 juin 1988, jour de ma naissance, les Pink Floyd étaient en concert au Château de Versailles pour la promotion de leur album A Momentary Lapse of Reason (1987) dont il existe d'ailleurs un pressage avec un disque blanc et les posters du concert, pressage que je recherche activement et ce malgré le fait que je déteste le contenu du disque. Je porte à l'heure où j'écris ces lignes un T-shirt The Dark Side of the Moon, et ce soir, avec mon père nous allons voir le Australian Pink Floyd Show au Zénith de Nantes.
Ce sera tout pour aujourd'hui.

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