Je ne connais pas bien Boulez à vrai dire. J'avais écouté son fameux Marteau sans maîtres, et trouvé ça plutôt bon dans l'ensemble alors même qu'à l'époque je n'avais encore jamais entendu de bizarrerie sonore de la sorte. Je sais qu'il y a une photo de lui dans la salle de piano chez Guillaume. Je sais que ma prof de Médiation Culturelle l'aime bien. Et pour finir je sais également que lors d'un gouté pendant une répétition avec Binary Tree on avait du mal des procédés de compositions qui utilisent des systèmes aléatoires, et encore plus de mal de Boulez et de ses hasards légèrement contrôlés.

Bref, c'est essentiellement par curiosité que j'ai récupéré cet album. Et j'y aime les titres ("Fantasque - Modéré", "Doux Et Improvisé", "Lointain - Calme" ou encore "Lent - Puissant Et Âpre"), le concept, les 12 Notations très brèves (de 20 secondes à 2 minutes 21) puis deux structures plus longues (9 et 13 minutes 17). Musicalement c'est du piano déglingué et on se surprend de temps en temps à trouver une phrase très jolie.

Ce soir, sur Mezzo TV (j'ai une télévision depuis peu, avec les tonnes de programmes qui vont avec, c'est désastreux, mais je suis au moins content pour Mezzo TV (et Kaamelott)) Boulez dirige Richard Wagner, Arnold Schönberg, Alban Berg. J'ai entendu plusieurs fois beaucoup de bien de ses qualités de conducteur, et j'ai beaucoup aimé sa version de Ionisation de Varèse. Donc on verra bien.
 

Pierre Boulez - Notations 9. Lointain - Calme