mukhayyar

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Samedi 24 avril 2010 à 23:22

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/RileyCaleChurchofAnthrax.jpgCet après-midi Brieuc et Guillaume sont passés chez moi. Et dans son sac, le premier de ces larrons avait amené Chuck of Anthrax (1971) un disque réalisé par le prometteur duo Terry Riley (In C, A Rainbow in Curved Air et autres joyeusetés minimalistes) / John Cale (ex-Velvet Underground et musicien très intéressant). Voilà un disque que j'avais envie d'entendre depuis un paquet de temps.

Et je ne suis pas déçu par le résultat de cette heureuse collaboration. A l'exception du titre vocal (et dispensable) "The Soul of Patrick Lee" qui fut uniquement composé par John Cale, toutes les compositions sont des instrumentales dues à leur travail commun. L'avantage d'un tel duo réside dans le fait que les deux seuls musiciens sont capables de nous offrir des pièces intéressantes et riches où se mêlent orgue, piano, contrebasse, violon, guitare, saxophone ou encore cymbalum.

Une petite blague pour conclure :
- T'écoutes quoi là ?
- J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley. J'écoute du Terry Riley.
 
Terry Riley & John Cale - Church of Anthrax

Samedi 24 avril 2010 à 0:16

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/dictaphone.jpgDans peu de temps je compte m'acheter un dictaphone. Une fois acheté j'attendrai un jour particulier, un jour durant lequel il risquera de pleuvoir. Ce jour là j'enfermerai le dictaphone, allumé, dans une boite hermétiquement close. Ladite boite je la placerai dans le fond d'un ruisseau et j'attendrai patiemment. Idéalement il se mettrait à pleuvoir ce qui apporterai du piment à la chose. Quoi qu'il en soit, à partir de ça je composerai une pièce de musique concrète baptisée "Symphonie pour un ruisseau". Les noms des 3 mouvements de cette Symphonie seront déterminés par ce que le micro aura capté évidement.

Cette idée est loin d'être originale, Manu Holterbach, musicien alsacien, a déjà réalisée une telle chose en laissant un micro dans une bouteille au milieu d'une rivière charriant des milliers de galets.
 
Mais je suis néanmoins désireux de réaliser ma propre version.

Dimanche 18 avril 2010 à 17:27

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/BraveNewWorldImpressionsonReadingAldousHuxley.jpgRien que de part les titres le ton est donné. Brave New World, le nom du groupe fait évidement référence au roman d'anticipation intitulé Le Meilleur des mondes en version française. Et le doute n'est plus possible quand on passe au titre de l'album à savoir : Impressions on Reading Aldous Huxley, Huxley étant l'auteur du livre en question. Huxley ayant lui même emprunté ce titre à "La Tempête" de William Shakespeare. De la science fiction musicale donc.

On est donc face à de la musique allemande de 1972, de fait dès qu'on parle de ce disque sur la toile le terme Krautrock est évidement avancé, à l'instar de Aum dont j'ai parlé il y a peu de temps ici même. Le rapport entre les deux est clairement très faible ! Le coté expérimental de certain passages restera le seul véritable lien musical.

Au long des six titres de l'album, disposés d'une manière qui ne nous est pas inconnue (5 titres assez courts sur une Face et un morceau d'une vingtaine de minutes sur l'autre, suivez mon regard), on est plongé dans une musique constament changeante puisant son inspiration tant dans le folk que dans la musique psyché et expérimental. Le résultat est donc un bon disque de musique progressive, trop méconnu selon moi, et qui évite avec brio l'écueil d'un genre pas toujours brillant.

Brave New World - Alpha Beta Gamma

Samedi 17 avril 2010 à 12:01

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/JeanTinguely.jpgJean Tinguely  est un artiste plasticien suisse né en 1925 et mort en 1991. Son travail s'axe essentiellement autour du mouvement. Très jeune déjà il passait des après midi dans des forêts de sapins à organiser, le long d'un ruisseau, de petites constructions formées de roues en bois animées par l'écoulement variable de l'eau, actionnant d'autres roues ou bien de petits marteaux qui frappaient des boites de conserve. Ces constructions pouvaient parfois s'étendre sur une centaine de mètres et le son qui émanait d'elles se réverbérait excellemment dans la forêt.

Il avait une préférence marquée pour la sculpture qui lui permettait d'aboutir à un art total jouant sur la plus part de nos sens. Il a également réalisé des peintures à l'huile mais n'était jamais satisfait du résultat et continuait de peindre et de peindre encore sur une même toile jusqu'à l'usure totale du support. C'est à partir de ce moment que le mouvement s'est imposé à lui, il lui permettait d'échapper à la pétrification de ses œuvres, à leurs fins. Il ressentait le besoin d'échapper à la fixation, d'être en mouvement permanent. Et ce mouvement lui imposait de réfléchir constamment sur ce qu'il pouvait ajouter, et rapidement vient la lumière, puis l'eau, il était un travailleur de l'éphémère, il organisait la vie.

Tinguely était avant tout un artiste et non un ingénieur ou un mécanicien, pour ces derniers ses constructions étaient réalisée de manière pitoyable. Mais leurs esprits devaient être embrouillés dans des schémas rationnels pré-établit les empêchant de voir l'aspect artistique et comique de ses créations. Les passants et le public en général eux, n'étaient pas insensibles à ces détournements de mécanisme leur étant familier.

Très vite Tinguely prit conscience de l'existence du dadaïsme (mouvement artistique décalé créé en Suisse lors de la Première Guerre Mondiale en 1916, on compte parmi les Dadas des artistes comme Apollinaire, Eluard, Duchamp, Satie pour citer les noms les plus connus du grand public ). Il se rapproche donc évidement de ce mouvement.

Dans la lignée directe des constructions qu'il réalisait dans les forêts de son enfance son travail s'axa tout au long de sa carrière sur les sculptures vivantes, construites à partir de matériaux de récupération auxquels il redonnait vie, sorte de recyclage avant l'heure.

Sa réflexion sur les machines s'articule autour de son sentiment de méfiance vis-à-vis du culte du progrès et de l'objet. La présence de plus en plus grande de machines au sein de notre quotidien il la tourne en dérision en l'introduisant dans le domaine de l'art en jouant sur ses aspects ludiques et inutiles.

En temps que poète il s'imposait un dépassement de lui même, le bon accueil qui lui a réservé le public l'obligeait à aller plus vite encore, à rester vivant et à ne pas se laisser impressionner par le succès et la réussite qu'il considérait comme des ennemis. Il utilisait l'énergie dégagée de la réussite pour créer de nouvelle chose, se dépasser lui même et ne pas se laisser dépasser.

Il dégageait de cet homme une humanité remarquable et un humour touchant. Vraiment un artiste à connaître.

Jean Tinguely - Méta-Harmonie II, 1979.

Vendredi 16 avril 2010 à 17:13

http://mukhayyar.cowblog.fr/images/MoondogparSed.jpgVous n'êtes plus sans savoir que je suis un adorateur de Moondog, ce compositeur génial dont je parlais dans cet article. Mais peut-être ignorez vous qu'en mélangeant "passion pour un musicien" et "études d'Info & Com" on obtient une "Rétrospective Moondog au Château des Ducs de Bretagne". En effet, avec deux camarades de classe j'organise une manifestation autour de Moondog. Nous avons donc monté un projet associatif et établit des partenariats avec diverses institutions. Notre volonté est de faire prendre conscience au public de l'importance de ce compositeur qui gagne vraiment a être connu.

Le point central de cet événement est un concert de Jazz donné par le groupe de saxophones Spirit of Moondog, mené par le disciple de ce dernier : Stefan Lakatos. Ce concert aura lieu dans la cour du Château des Ducs de Bretagne le samedi 22 mai 2010, à 20h00. En première partie, des élèves du second cycle du Conservatoire de Nantes interpréteront des pièces jusqu’alors inédites composées par Moondog.

Toujours au Château des Ducs de Bretagne, une conférence d’une heure sur la vie et l’œuvre du compositeur. L’idée est de partir du principe que le concert au Château ne fera découvrir au public qu’une des multiples facettes sonores de Moondog. Au travers de cette conférence sera abordée l’intégralité de la vie marginale du compositeur qui, en plus de 50 ans de musique, aborda des textures musicales d’une grande richesse. Alors que le concert ne présentera que l’usage des saxophones, la conférence proposera une approche plus large. De plus, sa vie originale est parsemée de nombreuses anecdotes à la fois amusantes et liées à certaines personnalités artistiques que l’on connaît tous (Igor Stravinsky, Allan Fred [l’inventeur du mot Rock n’ Roll], John Lennon, Janis Joplin, Charlie Parker...). La conférence aura lieu à 18h30.

N'hésitez pas à rejoindre le groupe Facebook créé pour l'occasion et à faire tourner l'information autour de vous. Les places sont dores et déjà en vente à boutique Mélomane (2 Quai de Turenne) ou au Pannonica (9 rue Basse Porte). Le tarif est le même pour tous : 5€, à ce prix là ce serait bête de rater ça.
 
Spirit of Moondog - Dog Trot


Action en Partenariat avec : Nantes Culture & Patrimoine | le Château des Ducs de Bretagne | le Pannonica | le Conservatoire de Musique de Nantes | la ville de Nantes | le département de la Loire Atlantique | le programme Envie d'Agir | la radio Prun' | l'Atelier des Initiative.

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